Youbenson MICHEL, étudiant en Travail social à la Faculté des Sciences Humaines, remporte le « Prix d’excellence Monferrier Dorval » de l’UEH pour l’année académique 2022. Il gagne ledit prix pour la qualité de son mémoire de sortie intitulé : « La migration haïtienne vers l’Amérique Latine dans la période allant de 2010 à 2018 : Une analyse postcoloniale du déplacement vers l’ailleurs ». En tant que gagnant, Monsieur MCHEL a reçu un certificat et un chèque du Rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti.
C’est le Recteur de l’Université d’Etat d’Haïti, Fritz Deshommes qui a procédé, le vendredi 17 février 2023, à la remise du « Prix Monferrier Dorval ». La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, notamment l’Ambassadeur de France en Haïti, Monsieur Fabrice MAURIES, les Vice-recteurs de l’UEH, en l‘occurrence les professeurs Jean POINCY et Jacques BLAISE, des membres du Conseil de l’Université, des représentants du monde de la basoche, pour ne citer que ceux-là.
Après avoir présenté le Prix Monferrier Dorval, le Vice-recteur à la recherche, Professeur Jacques Blaise a rappelé l’objectif d’une telle initiative. « Le Prix Monferrier Dorval, qui nous rassemble aujourd’hui, vise à récompenser chaque année les meilleurs travaux (mémoires et thèses) de licence, de maitrise et de doctorat dans le triple domaine des études juridiques, administratives et du travail social », a fait savoir le professeur Blaise.
Le professeur Blaise a aussi salué le travail du Conseil scientifique de l’UEH et le support de l’Ambassade de France. « Le Bureau du Vice-recteur à la Recherche remercie le Conseil scientifique de l’UEH pour le travail réalisé avec science et compétence dans un délai assez court et sa grande disponibilité en faveur de l’UEH. Il en profite pour exprimer sa gratitude à l’ambassade de France pour son soutien financier tout à fait opportun dont il souhaite le renouvellement pour la deuxième édition », a confié le professeur BLAISE.
Dans sa prise de parole, le Recteur de l’UEH a tenu à féliciter le gagnant du Prix d’excellence Monferrier Dorval. « Je présente mes plus vives félicitations aux participants à ce concours, spécialement au lauréat Youbenson Michel de la Faculté des Sciences Humaines qui a su convaincre le Jury de Sélection de l’excellente qualité de son travail », a-t-il martelé.
Tout en vantant les qualités de l’ex-Bâtonnier, le Recteur Deshommes croit qu’en matérialisant cette première édition, l’UEH a tenu sa promesse. « L’évènement du jour nous offre l’occasion d’honorer une promesse formulée depuis le mois de septembre 2021 en hommage à ce juriste rigoureux, cet avocat intègre et compétent et ce patriote intégral, notre inoubliable Bâtonnier, Me Monferrier Dorval, assassiné dans des conditions non encore élucidées », a-t-il reconnu.
Remerciant l’Ambassade de France pour sa contribution à la concrétisation dudit prix, le numéro 1 de l’UEH a profité pour lancer un appel à la solidarité française vis-à-vis d’Haïti dans le contexte actuel. « L’Université d’État sait que la France, Monsieur l’Ambassadeur, peut jouer un rôle de premier plan dans la modification du regard porté sur Haïti par la communauté internationale. Et, par ricochet, la mise en œuvre d’actions concrètes et pertinentes plus en rapport avec les véritables besoins et intérêts fondamentaux de notre pays. Ainsi, la France favoriserait l’émergence des conditions de possibilité d’une authentique et respectueuse solidarité, s’inspirant des notions de Liberté, Egalité, Fraternité vigoureusement portées par le Siècle des Lumières et la Révolution française de 1789 et élevées à leur plus haut degré par la Révolution Haïtienne de 1791-1804 », a-t-il martelé en substance.
L’Ambassadeur de France, Monsieur Fabrice Mauriès, de son côté, a campé le feu Bâtonnier Monferrier Dorval comme une personnalité qui incarnait le dépassement de soi au service de l’Etat de droit, et le souci de l’intérêt général de son pays. En ce sens, il réclame une certaine appropriation de ces valeurs. « Il est vital que ces valeurs, que Maître Dorval portait au plus haut point, soient partagées par les responsables de tous ordres, à tous les niveaux de la vie politique et économique d’Haïti. A défaut, Haïti ne sera pas en mesure de sortir de la crise profonde, quasiment existentielle, dans laquelle le pays est plongé et qui n’a cessé de s’aggraver depuis l’assassinat du bâtonnier », a-t-il signalé.
Par ailleurs, il réclame justice pour celui-ci. « La disparition tragique du bâtonnier Dorval a représenté une immense perte pour Haïti, et aussi pour la France. Ce crime ne devra pas, ne pourra pas rester impuni. Il est primordial que la justice suive son cours et que toute la lumière soit faite sur ce drame », a-t-il relaté.
Le récipiendaire du jour, Monsieur Youbenson MICHEL, n’a pas caché sa satisfaction. « Il faut dire que ce prix est pour nous un élément de satisfaction qui ne saurait être un élément de complétude. Parce que je crois non seulement en moi, mais aussi les autres étudiants de l’espace universitaire haïtien veulent faire plus, veulent faire des recherches beaucoup plus approfondies », a-t-il lâché.
Lui qui a travaillé sur la migration, il nous invite à comprendre ce phénomène en fonction de plusieurs aspects. « Dans ce travail nous avons étudié la migration comme un phénomène contemporain qui s’institue dans une complexe relation entre l’espace, la nation, la culture imaginaire, la mémoire, l’identité, l’économie et la politique. Et que la compréhension de la migration haïtienne se trouve dans l’actualité entre le passé, la contemporanéité et l’effondrement culturel initié par l’économie culturelle globale. Ainsi, la migration haïtienne est placée dans une dimension transnationale dans ce travail. Et que nous pouvons dire que cette réalité se situe entre des éléments historiques, mémoriels et la subjectivité contemporaine qui en quelque sorte est l’imaginaire du migrant haïtien », a-t-il rapporté.
Pour la première édition de ce prix, trois mémoires de niveau licence ont été évalués. Il s’agit de celui de Youbenson MICHEL, étudiant de la Faculté des Sciences Humaines, déjà mentionné plus haut, de celui de Jn P. Bernedly LEONARD, étudiant de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE), intitulé : « Les élections en Haïti et l’Etat de Droit depuis 1987 : Une entrave à l’application de la constitution de 1987 » et de celui de Julevieve Lineza JULSAINT, également étudiante de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE).
Ces mémoires ont été jugés par le Conseil scientifique de l’UEH sur la base :
– des caractéristiques scientifiques du sujet (originalité, caractère innovant, approfondissement, pertinence) ;
– de l’élaboration du sujet d’étude (Problématique, clarté de l’objectif général, clarté de l’objectif spécifique, clarté des hypothèses) ;
– de la méthodologie (Clarté de la méthodologie, suffisance de la méthodologie) ;
– de la bibliographie ;
– du développement du sujet de l’étude (Présentation et interprétation des résultats de l’études, discussions des résultats de l’étude, conclusion et perspectives de recherche) ;
– de la forme (Respect des normes rédaction (vocabulaire scientifique, syntaxe approprié, orthographe).