L’Unité de Recherche en Géosciences de la faculté des Sciences (FDS) de l’Université d’Etat d’Haïti a organisé un atelier de travail de deux jours sur la validation de matériel d’éducation et de sensibilisation pour la gestion des risques et des désastres en Haïti. La FDS a bénéficié, dans le cadre de cette activité, du support de Cuba, qui a une expertise confirmée dans le domaine des géorisques.
Tenu au Rectorat de l’UEH les 10 et 11 décembre 2019, cet atelier a réuni des personnalités d’horizons divers, notamment le directeur général du Bureau des Mines et de l’Energie, l’ingénieur-géologue Claude Préptit, le coordonnateur de l’Unité de Recherche en Géosciences (URGéo), le professeur Dominique Boisson, M. Manuel Ituralde Vinent de l’Académie des Sciences de Cuba, le professeur Jean Marie Théodate, coordonnateur du programme de maîtrise en urbanisme résilient et aménagement des territoires à risques (URBATER) et un représentant de Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP). Plusieurs documents d’éducation et de sensibilisation en bandes dessinés portant sur la gestion des risques et des désastres en Haïti ont été évalués pendant les deux jours.
L’expérience et l’expertise cubaines en matière de géorisque ont été mises à profit dans la production de ces livrets en bandes dessinés. Ils ont été conceptualisés par Chevlin Pierre, illustrateur expérimenté dans le domaine de la production de matériel éducatif. « De pareils livrets ont été expérimentés dans des campagnes de sensibilisation aux risques de catastrophes naturelles à Cuba », a souligné M. Manuel Ituralde Vinent, l’expert cubain en géorisque.
« Il y a une culture du risque à Cuba qui n’existe pas en Haïti. Il faut maintenant passer de la production de documents à la diffusion et l’appropriation des matériaux adaptés pour permettre aux gens de savoir quels sont les comportements à adopter en cas de risques pour sauver des vies », a fait remarquer le professeur Jean Marie Théodate, coordonnateur du programme de maîtrise URBATER de la FDS.
Pour Chevlin Pierre, il s’agit d’un choix judicieux. Pourquoi intégrer des images dans des outils destinés à l’éducation des enfants et des adultes ? « Les images produisent de l’émotion chez le lecteur. Les images stimulent aussi l’imagination », a répondu Chevlin Pierre pour justifier le choix de ce type de communication. « L’efficacité des bandes dessinés résultent aussi dans l’utilisation de la narration », a-t-il ajouté.
Le professeur Dominique Boisson, qui a coordonné l’activité, s’est dit satisfait de ces deux journées de travail. Il promet que l’Unité de Recherche en Géosciences de la faculté des Sciences va travailler sur la finalisation et la vulgarisation des documents.