Signature d’une convention de partenariat entre l’Université d’Etat d’Haïti (MCC) et le Ministère de la culture et de la communication (MCC)

L’Université d’Etat d’Haïti et le Ministère de la Culture et de la Communication ont signé conjointement, le mardi 27 juin 2023, une convention de partenariat relative aux actions de développement culturel, de valorisation du patrimoine culturel haïtien, de la communication et du numérique. La cérémonie s’est déroulée dans les locaux du Rectorat de l’UEH en présence du Recteur Fritz Deshommes, de la Ministre  Emmelie Prophète Milcé, des cadres des deux institutions, notamment le Secrétaire général de l’UEH, Monsieur Wilson Dorlus et le Directeur Général du MCC, Monsieur Camille Depas. Les titulaires de l’UEH et du MCC, respectivement le Recteur Fritz Deshommes et la Ministre Emmelie Prophète Milcé ont paraphé ladite convention engageant les deux parties. à travailler ensemble.  

Etablie pour une durée de 3 ans renouvelable, à travers ladite convention, l’UEH et le MCC s’engagent à collaborer de manière à développer des connaissances, des projets et des actions dans plusieurs domaines, notamment:

–          La réflexion scientifique sur la gouvernance collaborative/participative et les politiques publiques;

–          La sauvegarde et la conservation du patrimoine culturel et sa valorisation;

–          Le développement et la gestion culturelle territoriale;

–          Le développement des industries culturelles et créatives (ICC) effectif;

–    Le développement des communications et du numérique et son intégration dans l’environnement culturel et du patrimoine;

–      La réflexion sur la formation supérieure artistique et culturelle.  nouvelles ressources, l’entreprenariat culturel.

Le Recteur Fritz Deshommes croit que dans le contexte difficile auquel évolue le pays, la valorisation de la culture et la prise en compte de la mémoire sont incontournables. « Aujourd’hui dans notre pays devenu méconnaissable, dans cette conjoncture d’incertitudes, de perte de repère et de désespérance, il nous reste:

–          Notre culture, riche, diverse et variée;

–          Notre histoire, parmi les plus belles du monde;

« Il nous reste notre mémoire et notre patrimoine de grandeur et de noblesse. Il nous reste nos arts, notre prodigieuse créativité, nos savoirs et tout ce qui au-delà de nos souffrances, de nos turpitudes, de nos déboires et de nos manques – alimente notre résistance, notre résilience et constitue nos plus sûrs leviers de régénération, de remontée et d’espérance », a-t-il renchéri.

Faisant part de ses compliments au Ministère de la Culture et de la Communication pour avoir désigné l’année 2023 comme celle du patrimoine, le Professeur Deshommes reste persuadé que cette décision nous offre l’opportunité de faire une introspection sur notre identité peuple. « Dans cette perspective, nous présentons nos plus vives félicitations au Ministère de la Culture et de la Communication pour avoir d’abord décrété l’Année 2023 Année du Patrimoine, nous donnant ainsi l’occasion de réfléchir sur nous-mêmes, sur ce que nous sommes, ce que nous représentons, sur notre essence, sur nos fondamentaux. Mais aussi pour s’être lancé dans la recherche des moyens et modalités de concrétisation pour que cette déclaration ne demeure un simple slogan, un simple vœu dont il ne resterait, une fois l’année écoulée, qu’un souvenir, une velléité, une intention », a-t-il évoqué.

Pour la Ministre de la Culture et de la Communication, Mme Emmelie Prophète Milcé, par la signature de ladite convention, l’UEH fait montre de son degré d’engagement en tant que centre universitaire. « L’UEH assume sa mission de construire des passerelles pour la cohésion sociale en documentant et en mettant en évidence tous les éléments qui assurent la vie, la fierté, les savoirs à partager et l’inscription dans l’universel tout un peuple ». Ajoutant également que « le MCC est une institution consciente de sa mission de donner du sens, de travailler pour la cohésion sociale, la circulation des savoirs, la protection de nos divers patrimoines”, a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, Madame Milcé croit que le développement culturel nous permet d’apporter du contenu haïtien au monde et du coup assurer notre rayonnement dans un monde marqué par de grandes mutations par la rapidité dans la diffusion des informations. En ce sens, elle a fait part de l’engagement du gouvernement pour l’avancement de cette cause fondamentale. « Le gouvernement auquel j’appartiens s’engage à accompagner l’université et la communauté savante et la population selon les termes exposés et conclus dans cette convention », a-t-elle rassuré.

Pour le Professeur Sterlin Ulysse, Doyen de IERAH/ISERSS, une telle convention a mis trop de temps à exister. « Cette convention répond donc à une attente de plusieurs décennies. Madame la ministre vous avez su comprendre l’importance de l’université dans la valorisation de la culture et du patrimoine. Vous avez réalisé ce que la recherche peut générer dans ce domaine en ce qui a trait à l’identification et l’ouverture des perspective », a-t-il souligné.

Se présentant comme un défenseur de la culture et du patrimoine, le doyen croit que le pays a beaucoup à tirer de ceux-ci. « En effet si le peuple haïtien devrait se presenter devant le tribunal de l’histoire, il n’aurait que sa culture et son art. Depuis la fondation de la République, l’art a toujours su assumer un rôle primordial dans la vie et dans la lutte du peuple. Car cet art cherche le plus souvent à exprimer ce que les théoriciens du mouvement indigéniste appelle l’âme du pays. Et il s’est rarement cantonné dans la pure recherche d’une beauté idéale », a reconnu Monsieur Ulysse.

Le numéro 1 de IERAH/ISERSS formule le voeux que cet accord paraphé devienne une bouffée d’oxygène pour le secteur culturel haïtien. « Nous espérons que la signature de cette convention va pouvoir rémédier à cette situation et saura nous permettre de prendre le taureau par les cornes, de travailler à l’émergence d’une démocratie culturelle à travers une politique culturelle stratégiquement efficace grace à une collaboration sincere entre l’université et le pouvoir public », s’est-il réjoui.

Par l‘entremise de ladite convention signée, il est prévu que tous les trois (3) mois des cohortes de cinquantes (50) étudiants de l’UEH bénéficieront des stages académiques à travers le système culturel et de la communication. A côté de cela, le MCC accepte notamment de subventionner annuellement les différente projets, activités, actions, convenus entre les Parties pour atteindre les objectifs fixes et aussi de rechercher d’autres sources de financement à travers des accords de coopération avec d’autres institutions publiques et des partenaires nationaux et internationaux. 

De son côté, l’UEH doit particulièrement participer à l’élaboration des différents devis de programme annuel devant concrétiser la convention de partenariat ; fournir des chercheurs et professeurs, en fonction de leur domaine de compétence pour animer les différentes activités de formation prévues dans l’objet de la convention ; élaborer un plan de formation et de renforcement des capacités en fonction des besoins de formation pour le personnel des institutions publiques et de la société civile travaillant dans le domaine de la culture et de la communication.

 A noter que plusieurs entités de l’UEH vont travailler à la mise en œuvre de cette convention. 

Unité de communication de l’UEH